La plateforme de partage de données de santé : exemple du CHU de Toulouse

Contexte

Les limitations des capacités d’interopérabilité sont récurrentes dans les structures de santé qui souffrent de ne pas optimiser l’interaction entre leurs applications ainsi qu’avec leurs partenaires proches.  

C’est pourquoi, le standard HL7® FHIR® (Fast Health Interoperability Resources) – standard international défini par HL7 – apparait désormais comme le plus adapté pour permettre de développer et d’implémenter simplement et rapidement l’interopérabilité de la santé.  

Au niveau international, les Etats-Unis reconnaissent explicitement ce standard comme une norme émergente pour l’échange de données de santé. Ainsi, en 2019, 84% des hôpitaux l’avaient adopté et il y est désormais obligatoire. De plus, l’espace Européen des données de santé est également en train de se bâtir sur ce standard.  

Cependant, en France, l’adoption par les établissements reste faible car il reste des défis et des problèmes à résoudre : 

  • Déficit d’expertise sur le sujet; 
  • Manque de garantie d’uniformité des données; 
  • Manque d’autonomie des structures qui dépendent du calendriers des éditeurs; 
  • Absence de stratégie pour gérer les différentes versions de FHIR®;
  • Coût d’adaptation au standard des solutions actuelles prohibif.  

La maîtrise des données échangées reste de ces faits peu accessible, d’autant que certains flux plus anciens, comme le HL7v2 n’offrent pas d’historique ni de solutions de stockage. 

Faciliter les échanges entre les services

La « Plateforme de partage de données de santé » a pour objectif de favoriser l’utilisation et de multiplier les possibilités d’exploitation des données de santé. 

Elle fluidifie le travail du personnel de santé, le pilotage du système de santé, le suivi et l’information des patients.  

Au cœur de la réalisation : le standard international FHIR®. Il offre un cadre d’interopérabilité bien documenté, facile à maintenir et pérenne pour les applications internes et externes. Il répond également au besoin d’un langage commun pour faire face à l’explosion du nombre d’interlocuteurs et renforce la souveraineté des données des structures de santé.  

Dans cet environnement fiable et stable, la plateforme apporte une plus grande maîtrise des données et de l’organisation interne (coûts réduits, meilleure gestion du planning, synergie entre les applicatifs et installation de nouvelles solutions). Ultimement, cela améliore la qualité de vie au travail des professionnels de santé ainsi que celle de la prise en charge des patients. 

De nouveaux usages   

Notre approche afin de répondre aux besoins du CHU de Toulouse, comme pour tout établissement de santé présentant des problématiques similaires, a été de réfléchir au problème dans sa globalité et d’identifier un certain nombre d’acteurs potentiels afin d’échanger avec eux. Nous avons proposé une architecture flexible et évolutive et des cas d’usage simples afin de servir de preuve de concept. Nous avons étudié l’appétence des équipes locales à la technique et l’environnement technique existant afin de mettre en place uniquement les briques nécessaires à ces cas d’usage. 

La « Plateforme de partage de données de santé » régie ces nouveaux usages adaptables à toutes les structures de santé. 

Parmi eux, la conformité des prescriptions pour les ordonnances et les examens complémentaires est rendue possible par la mise en place d’une aide à la décision. Cette dernière prend en compte toutes les informations médicales du patient, telles que ses antécédents ou allergies connues. L’agenda courant du patient devenu transmissible permet la prise de rendez-vous pour un professionnel d’un autre établissement. Le partage d’identité des patients permet de faire le lien entre les différents établissements de santé qui peuvent échanger ses données à travers le cercle de soin.  

La plateforme optimise l’usage du cercle de soin et du cahier de liaison permettant ainsi les échanges entre les médecins de ville et l’hôpital et prévoit des notes circulantes entre les professionnels de santé. Elle alimente l’EDS (Entrepôt de Données de Santé) et mutualise le service de terminologie, le mapping, le consentement et les structures (services hospitaliers, bâtiments…). Les données CIO sont également récupérées par la plateforme.  

Consulting standard FHIR

Des données sécurisées  

L’hébergement des données pose des problèmes de souveraineté et de confidentialité des données sensibles que sont les données médicales.  

Avec la plateforme de données de santé, fini de pousser les données à tous les partenaires sans contrôle. Elle met les données à disposition et les applications n’accèdent qu’à ce dont elles ont besoin ! 

Les données sont triées et rangées dans des espaces de stockage en fonction de leur périmètre fonctionnel. Cela permet à la plateforme de s’adapter aux usages et de protéger l’accès à ses données. 

Aucune application n’accède jamais directement au cœur de la plateforme. Les reverse-proxy mis en place assurent une couche de protection. 

La mise en place d’un audit de sécurité conserve les traces de connexion et détecte les tentatives d’accès non autorisé. 

Toutes les applications internes et externes à l’établissement vont pouvoir interroger la plateforme pour utiliser les données. Pas d’effort supplémentaire pour les synchroniser ! 

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